Peticija e-1837 - 3

Députés de la Chambre des communes du Canada 

 

Objet: Pétition e-1837 (crimes contre l'humanité)

Le 24 janvier 2019

Chers members,  

Nous vous remercions de votre soutien à la communauté bosniaque du Canada. En même temps, nous aimerions profiter de cette occasion pour exprimer notre respect envers vous personnellement, ainsi qu'envers les autres institutions canadiennes.
Aujourd'hui est la date limite pour la pétition e-1837, qui est adressée au gouvernement du Canada. Cette pétition a été initiée par M. Emir Ramic, directeur de l'Institut de recherche sur le génocide Canada (IGC), dans l'espoir que le gouvernement canadien promulguerait une loi interdisant la négation du génocide de Srebrenica au Canada.
Les événements qui se sont produits en Bosnie-Herzégovine de 1992 à 1995 n'étaient pas le résultat de la guerre civile, mais plutôt une tentative des États voisins de violer l'intégrité territoriale de la Bosnie-Herzégovine. Les verdicts récemment prononcés par le Tribunal de La Haye sur la guerre et le génocide en Bosnie, et sur l'activité criminelle commune, confirment cela.
Gardant cela à l’esprit, et en considérant l’avenir de la Bosnie-Herzégovine, nous devons poser une question importante: le Canada aposera-t-il son sceau de la vérité et de la justice conformément au droit international?
Nos actions ne peuvent jamais ramener ceux qui ont été tués dans cette guerre, ni éradiquer toutes les souffrances résultant du génocide, du nettoyage ethnique brutale, du siège des populations civiles et de l'existence de camps de concentration et de maisons de viol, qui se sont tous produits au cœur de l'Europe et pendant une période de paix mondiale. Cependant, nous pouvons certainement tout faire pour permettre la sanction de ceux responsables des atrocités durant la guerre en Bosnie et du génocide (y compris le génocide de Srebrenica), ainsi que ceux qui nient que le génocide a eu lieu. C'est ce que l'IGC, avec son équipe internationale d'experts (y compris de nombreux membres importants de la société canadienne) avait en tête lors de la conception de cette pétition.
Le Parlement canadien a adopté deux résolutions reconnaissant le génocide de Srebrenica. Aussi, plus de 30 parlements d'États du monde entier ont  adopté des résolutions finales le reconnaissant également. Pareillement, les verdicats finaux des tribunaux internationaux de La Haye reconnaissent qu'un génocide s'est produit à Srebrenica en juillet 1995. Tout cela fournit une base juridique solide pour la sanction pénale de ceux qui nient le génocide de Srebrenica.
Le Canada a fait beaucoup pour démontrer son soutien à la Bosnie, ainsi qu'aux Canadiens de Bosnie. Une exposition permanente du génocide de Srebrenica est présente au Musée canadien des droits de l'homme à Winnipeg. Un monument du génocide de Srebrenica a été dévoilé à Windsor en 2014 (le premier de son genre eà l'extérieir de la Bosnie). La Fleur de Srebrenica (un emblème de ce génocide) a été distribué à tous les membres du Parlement canadien. Les étudiants dans les écoles canadiennes ont eu l'occasion d'apprendre sur ce génocide dans le cadre du plan d'enseignement officiel. Ainsi, tous ces éléments combinés créent une base morale pour la promulgation de cette loi.
L'acte de nier le génocide de Srebrenica provoque des douleurs et des souffrances supplémentaires à ceux qui ont vécu la guerre de Bosnie, en plus d'insulter la mémoire de ceux qui ont été tués. Avec cela en tête, il faut se rappeler que plus de 50 000 Canadiens sont de descendance bosniaque. Une bonne partie de cette population comprend des personnes qui ont survécu à la guerre de Bosnie et au génocide (y compris le génocide de Srebrenica). Ces personnes ont fuis leurs maisons pour survivre et ont fait du Canada leur maison. Beaucoup d'entre eux ont du succès dans la vie, sont productifs et respectueux de la loi. Cela signifie beaucoup pour eux de savoir que le Canada se tient à leur côté et reconnaît à travers quoi ils ont vécu.
Il est également important de sanctionner toute tentative de nier le génocide de Srebrenica, le déni étant le premier pas vers un nouveau génocide. Selon les experts dans les des études sur le génocide, le lien important après chaque génocide commis en est son déni.
Les motifs les plus courants derrière la négation du génocide de Srebrenica sont l'idéologie et la politique. Cela inclut les efforts concertés des individus, des organisations et, dans certains cas, de l’État de la Serbie, pour se dégager de toute responsabilité liée à leur propre implication au génocide.
En acceptant la pétition e-1837, le Canada contribuerait massivement à la sensibilisation sur négation du génocide. Ceci serait un premier pas important vers la prévention d'un futur génocide en Bosnie-Herzégovine. La sanction pénale de la négation du génocide de Srebrenica est non seulement une obligation pour les décisions judiciaires des tribunaux internationaux et nationaux, mais également une condition pour la construction d'une société juste et ouverte en Bosnie-Herzégovine.
Toute négation du génocide de Srebrenica constitue une menace inacceptable et inadmissible pour la paix, la liberté et la sécurité des citoyens de cette nation. Toute tentative visant à réhabiliter les idées et les idéologies justifiant le génocide et soutenant ses auteurs constituerait de nouveaux crimes qui doivent être punis.
Avec l'assurance que nous sommes sur le même chemin de la protection des droits de la personne, du respect de la dignité de chaque être humain et de la promotion des droits universels des citoyens du Canada, veuillez s'il vous plaît recevoir notre plus profond respect.

Sincèrement,

 

Professeur Dr. Emir Ramic 

Président Institut de recherche sur le génocide Canada 

Poštovani članovi Kanadskog parlamenta

Koristimo ovu priliku da se zahvalimo vama i kanadskim institucijama što podržavate Kanadsko-Bosansku zajednicu. Istekao je rok za potpisivanje peticije e-1837 koja je upućena vladi Kanade. Peticija je pokrenuta od strane Dr. Emira Ramiča, direktora Instituta za istraživanje genocida Kanada, nadajući se da će kanadska vlada donijeti zakon da se zabrani negiranje  genocida u Srebrenici u Kanadi.

Ono što se u Bosni i Hercegovini dogodilo od 1992. do 1995. godine nije posljedica graÄ‘anskog rata nego pokušaj susjednih država da naruše teritorijalni integritet Bosne i Hercegovine. Nedavno izrečene presude Haškog tribunala o genocidu u Bosni i Hercegovini i o udruženom zločinačkom djelovanju to potvrÄ‘uju.

Nakon izricanja pomenutih presuda nameće se najvažnije pitanje za budućnost Bosne i Hercegovine: Hoće li Kanada staviti svoj pečat na istinu i pravdu koja je u saglasnosti sa međunarodnim pravom?
Naši postupci ne mogu da vrate one koji su ubijeni u ovom ratu, niti mogu izbrisati sva stradanja uzrokovana genocidom, brutalnim etničkim čišÄ‡enjem, opsadom civilnog stanovništva, koncentracionim logorima i kućama za silovanje, jer sve se to dešavalo u srcu Evrope i u vrijeme globalnog mira.

MeÄ‘utim, ono što možemo i što smo dužni učiniti jeste da omogućimo krivično sankcionisanje onih koji su počinili ova gnusna djela tokom agresje i genocida u Bosni i Hercegovini (uključujući genocid u Srebrenici) te onih koji poriču da se ovaj genocid desio. Imajući to u vidu, Institute za istraživanje genocida u Kanadi sa svojim internacionalnim ekspertnim timom, čiji članovi su mnogi ugledni kanaÄ‘ani, su pokrenuli peticiju e-1837.

Kanadski parlament je usvojio dvije rezolucije priznavanja genocida u Srebrenici. Pravni osnov za krivično sankcionisanje negatora genocida u Srebrenici u Kanadi su pravosnažne presude meÄ‘unarodnih sudova u Hagu te pravosnažne rezolucije više od 30 državnih parlamenata u svijetu.

Kanada je mnogo učinila kako bi pokazala da podržava Bosnu i Hercegovinu i kanadske Bošnjake . Moralni osnov za jedan takav zakon je stalna izložbena postavka o genocidu u Srebrenici u kanadskom Muzeju za ljudska prava, otkrivanje prvog spomen obilježja u dijaspori žrtvama genocida u Srebrenici u Windsoru, podjele “Cvijeta Srebrenice” svim članovima kanadskog parlamenta i izučavanja genocida u Srebrenici u kanadskim školama.

Svako negiranje genocida u Srebrenici  mora biti kažnjeno, jer je negiranje prvi korak ka činjenju novih genocida. Negirati to u ime neke jednakosti meÄ‘u žrtvama vrijeÄ‘a sjećanja onima koji su ubijeni i na patnje onih koji su ostali iza njih. Imajući to na umu, želimo vas podsjetiti da preko 50 000 kanaÄ‘ana su bosanskog porijekla, koji su zajedno sa svojim familijama preživjeli agresiju i genocid u Bosni i Hercegovini (uključujući genocid u Srebrenici). Oni su bili protjerani iz svojih domova te da bi preživjeli doselili su se u Kanadu gdje su postali uspiješni, produktivni i pošteni graÄ‘ani. Njima bi mnogo značilo kada bi vidjeli da ih Kanada i njeni graÄ‘ani podržavaju i da se suosjećaju sa njima.

TakoÄ‘e, veoma je važno kazniti poricanje genocida u Srebrenici jer poricanje je prvi korak ka novom genocidu. Stručnjaci koji se bave izučavanjem genocida su došli do zaključka da karika nakon svakog počinjenog genocida je njegovo negiranje.
NajčešÄ‡i motivi poricanja Bosanskog Genocida su ideologija i politika, odnosno trud da se pojedinci, organizacije, a u nekim slučajevima i država Srbija, oslobode odgovornosti, a samim tim i moralno-političkih posljedica vlastitog učešÄ‡a u genocidu.

Prihvatanjem e-1837 peticije, Kanada bi dala veliki doprinos podizanju svijesti protiv negiranja genocida i tako učinila prvi korak ka prevenciji budućih genocida u Bosni i Hercegovini. Krivično sankcionisanje Bosanskog Genocida nije samo obaveza po sudskim odlukama meÄ‘unarodnih i nacionalnih sudova, nego i uslov za izgradnju otvorenog i pravednog društva u Bosni i Hercegovini.

Svako negiranje Bosanskog Genocida predstavlja neprihvatljivo i nedopustivo ugrožavanje mira, slobode i sigurnosti naroda i graÄ‘ana Bosne i Hercegovine. Svaka rehabilitacija ideja i idelogija koje opravdavaju genocid i njegove izvršioce predstavljaju nove zločine koji moraju biti kažnjeni.

Uz uvjerenje da smo na istom putu ka zaštiti ljudskih prava, dostojanstva svakog čovjeka i promocije univerzalnih prava graÄ‘ana Kanade, molimo vas da primite naše poštovanje.

Dr. Emir Ramic
Direktor Instituta za Istrazivanje Genocida Kanada